Voici l’intégralité de la lettre que la veuve Chebeya a adressée à J. Kabila

Au Président de la République Démocratique du Congo Kinshasa/Gombo
De : Annie Mangbenga Nzinga, Veuve de Floribert Chebeya
Sujet : Lettre ouverte au président de la République Joseph Kabila

Cinq mois après l’assassinant de mon mari Floribert Chebeya Bahizire et la disparition, jusqu’à ce jour, de son compagnon Fidèle Bazana Edadi, chauffeur et membre de la Voix sans voix pour les droits de l’homme (VSV) ensigle.
Je viens par la présente lettre pour vous rappelez que, dès l’annonce de l’assassinat de mon défunt mari Floribert chebeya Bahizire, secrétaire exécutif de la Voix des sans voix pour les droits de l’homme assassiné par votre service de la Police nationale congolaise (PNC), en occurrence le général John Numbi Tambo Banza et consorts, le 2 juin 2010, vous m’aviez envoyé votre conseiller spécial en matière de sécurité Pierre Lumbi pour me demander ce que je voulais que vous fassiez pour moi.
Monsieur e président, ma réponse a été celle-ci “ dites au chef de l’Etat, je reconnais qu’il a le pouvoir, les moyens d’arrêter et de sanctionner tous ceux qui ont assassiné mon mari “.
Et je vous confirme que c’est le général John Numbi qui l’a tué parce qu’il avait rendez- vous avec lui et moi-même lui avais parlé au téléphone pendant qu’il attendait devant la porte de son bureau le soir même de son assassinat.
Je ne veux rien d’autres, sauf voir claire et la vérité sur l’assassinat et la disparition de Fidèle Bazana Edadi.
Monsieur le président, toujours via votre conseiller, vous nous aviez rassurés lors des obsèques que vous feriez tout de votre autorité pour arrêter tous les coupables, les juger et les sanctionner.
C’est cette confiance et assurance que moi et mes enfants attendons de votre part. Le message qui est venu de votre part, je l’ai dit aux journalistes du monde entier, aux vaillants peuples congolais, aux défenseurs de droits de “homme, aux missions diplomatiques, et à tout citoyen du monde entier, hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux, pour que tous veillent sur ce dossier Chebeya Floribert et attendent la vérité, car Floribert fut citoyen du monde entier, il ne nous appartenait pas seulement, mais il appartenait à tous compte tenu du travail qu’il a rendu aux peuples.
A la première audience de prévenus qui a eu lieu le vendredi 12 novembre 2010 à Kinshasa devant un tribunal militaire taillé sur mesure, c’est plus que l’indignation et la colère qui nous étranglent du fait que le général John Numbi que je cite nuit et jour comme assassin de mon mari et de Fidèle Bazana soit absent au banc des accusés pour venir comparaître comme témoin.
Pour la crédibilité de nos institutions devant le monde entier, je vous prie, monsieur le président, de veiller personnellement pour le bon déroulement de ce procès, que John Numbi soit arrêté au même rang que tous les coupables, pour qu’il y ait la justice, la transparence surtout pour ne pas favoriser l’impunité qui était le combat de Floribert durant toute sa vie.

Pour terminer, monsieur le président de la République démocratique du Congo en sigle. RDC, s’il vous plait, veillez interdire votre ministre d’information Mende Omalanga pour ses propos qui peuvent soulever les coeurs brisés du peuple congolais, de dire des mensonges. Si moi et les enfants avions quitté le pays grâce aux missions diplomates, les ONG des droits de l’homme partout dans le monde, les partenaires des la Voix des saris voix et des personnes de bonne volonté que je salue et remercie sincèrement, qui nous ont soutenus pour notre déplacement.
Que la vérité triomphe !!!